Bienvenue en Roumanie

Salut tout le monde

Après ce petit stop à Szeged qui m’a enchanté, je prends la direction de la Roumanie et plus précisément de la Bucovine au Nord-Est du pays … la seule crainte que j’ai concerne l’état des routes !!

Je programme donc le GPS (et oui l’avantage d’avoir la carte complète de l’Europe J) pour le trajet Szeged – Gura Humorului et ce dernier m’indique une arrivée à 00h30 alors qu’il était ni plus ni moins que 9h du matin … la panique ! Je trouve cela inconcevable puisqu’en préparant le voyage j’avais regardé les km ainsi que le temps de trajet estimé et jamais je n’avais atteint 15h de route … qu’allait devenir notre chambre qui n’était garantie que jusqu’à 22h ?? Le but de la journée allait donc être de faire mentir le GPS et d’arriver avant 22h … pari pris !

Je mets donc en route et décide de passer la frontière à Oradea et non à Arad car mieux vaut faire le maximum de km en Hongrie la vitesse limitée y étant plus haute et la qualité de routes meilleures. Cependant quelques surprises m’attendent comme la fermeture pour travaux d’un pont à Gyula qui m’oblige à faire des km en plus et à traverser à Méhkérek c’est-à-dire bien avant Oradea …

Le poste frontière est complètement rouillé. Je fais donc comme toutes les voitures arrêtées par la douane pour les questions d’usage : pourquoi venez-vous en Roumanie ? Combien de temps restez-vous ? Quelques choses à déclarer ? … le ton est fort sympathique et j’ai même le droit à un ”au revoir’ en français dans le texte !! Il m’est précisé que je dois acheter une vignette pour pouvoir circuler sur les routes roumaines, 1erproblème je n’ai pas encore de lei, la monnaie locale, et j’espère donc pouvoir m’en acquitter en euro … il m’en coutera 3€ pour 10 jours. Pas cher.

Une fois la frontière passée, le GPS m’indique une heure d’arrivée plus correcte … 22h30 en incluant l’heure de décalage horaire, n’oublions pas que la Roumanie est GMT+2. Ma tache va être de trouver une station essence et de faire le plein car je ne sais pas si je vais croiser beaucoup de station sur les nombreux km qui me restent à accomplir. Mon bonheur est de découvrir, après quelques craintes pour être honnêtes puisque je ne connais pas le taux de change EUR-RON, que le litre d’essence n’est qu’à 1,016€.

Les autoroutes n’existent toujours pas et les voies rapides non plus. J’ai le droit à une nationale et à beaucoup de circulation, ce qui implique que je dois sans arrêt doubler ce qui est fatiguant et dangereux car les Roumins ont l’habitude et doublent un peu n’importe comment. Mais je suis cependant surpris par leur civilité au volant puisque ces derniers m’indiquent quand je peux les doubler en mettant leur clignotant à droite ou encore se poussent sur le bas côté en me voyant arriver s’ils ne roulent pas assez vite.

Les villes que je traverse sont assez imposantes tel que Oradea, Cluj-Napocea et les centres commerciaux ont poussé comme des champignons comme les Carrefour … les styles se confrontent et les usines désaffectées côtoient les immeubles flambants neufs ou les bâtiments datant de l’ère communiste donnant à tout ceci un effet très dérangeant. Les nationales traversent un nombre impressionnants de villages me permettant ainsi d’observer la vie locale et de remarquer que les champs sont toujours faits à la main, que les carrioles servent à transporter tous les matériaux ou le fruit des récoltes. Les Roumains vivent le long des routes puisque les maisons sont construites autour et déambulent sans cesse dessus que cela soit à cheval, en vélo ou encore à pied …

Cependant il est à noter que le parc automobile a complètement explosé et il n’est pas rare de croiser des DACIA mais surtout des berlines tel que Audi ou BMW.

Je jette des regards inquiets au GPS qui égraine les km de manière très lente … J’en viens même à me demander si ces derniers sont égaux aux nôtres !! L’heure d’arrivée diminue minute par minute et je prie à de nombreuses reprises pour que la distance lors des dépassements soit plus importante …

J’arrive vers Bristrita synonyme de Transylvanie et de Comte Dracula dans mon esprit et je ne suis pas déçus car les panneaux château, pension et autres activités touristiques liées à Dracula apparaissent mais aussi le brouillard sur les Carpates qui m’obligent à ralentir !!

Les paysages sont magnifiques, des cols et forêts de sapins très denses, quelques petites maisons de bois, des chevaux … les pancartes annonçant les monastères de Bucovine font aussi leur apparition m’indiquant que je ne suis plus très loin de mon point de chute.

J’arrive par arriver à Gura Humorului, ville principale du départ vers les monastères, vers 20h30 et trouve ma chambre d’hôte sans trop de difficultés mais avec une petite angoisse de voir ce qui m’attendait. The Hilde’s Residence est un ensemble de 3 maisons typiquement roumaines implantées au cœur d’un jardin au fond d’un chemin qui ne laisse rien présager de la beauté de lieux bien au contraire… Simona vient m’accueillir avec un parapluie, plus la peine de préciser que depuis 2 jours que ne rencontre que de la pluie, et me mène jusqu’à la réception où m’attend la clé de la chambre, la suite bamboo comme demandé.

Je me retrouve dans une maison cosy et monte l’escalier qui mène au pallier où se trouve les 7 chambres, la mienne est juste magique car très spacieuse, dans les tons clairs avec un king size bed et une fleur sur l’oreiller … Je ne m’attendai pas à cela surtout pas dans cette partie du pays. Je descends manger au restaurant qui se situe au rez-de-chaussée et suis quasiment seul … je commande une assiette de charcuterie roumaine avec une soupe puis un plat typique à base de polenta et de porc cuit à l’étouffée puis une salade de fruit (composée de pastèque et baies locales qui sont vendues au bord des routes toute la journée). Je ne suis pas déçu par la qualité car le chef est en cuisine et prépare tout à la minute. Je mange avec appétit car la journée a été intense avec ses 10h de conduite non stop et je n’ai rien dans l’estomac depuis la veille !!

Multumesc si bunà seara …

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